Dakar — Certains exposants de la 25e édition de la Foire internationale de l'agriculture et des ressources animales (FIARA) se désolent de la faible affluence des visiteurs, d'autres gardent l'espoir de faire de bonnes affaires avant la fin de cette rencontre commerciale, a constaté l'APS.
"J'étais là l'année dernière. Cette année, je trouve qu'il n'y a pas assez de monde", observe Oumou Khaïry Fall Touré, une exposante.
Presque deux semaines après le démarrage officiel de la FIARA, certains exposants n'ont pas encore fini de faire installer leurs stands dans l'enceinte du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES).
Les stands déjà installés reçoivent peu de visiteurs.
"Chaque fois que je dis à des gens que je suis à la FIARA, ils s'en étonnent parce qu'ils ne savent pas que la foire a démarré", raconte Mme Touré, qui vend des produits agricoles et arboricoles, dont le beurre de karité, le clou de girofle, les huiles essentielles et le savon.
Elle espère que la FIARA recevra beaucoup plus de visiteurs dans les prochains jours.
Ouly Diakhaté, une exposante venue de la région de Saint-Louis (nord), est également optimiste. "Je trouve que les clients viennent petit à petit [...] Je me dis que ce n'est qu'un début", dit-elle en train de confectionner des emballages.
Mme Diakhaté est une habituée de la FIARA, qu'elle fréquente depuis une dizaine d'années.
À force d'accompagner des exposants au début, elle a fini par trouver cette foire et ses expositions tellement intéressantes qu'elle s'est lancée dans le commerce des produits agricoles.
"Au début, j'accompagnais des participants à la FIARA. L'appétit venant en mangeant, je suis devenue transformatrice et viens vendre mes marchandises à la FIARA", se souvient-elle en guise de comparaison de l'ambiance actuelle de la foire avec celle des années précédentes.
"Les visiteurs viennent [...] Certains achètent, d'autres promettent de revenir", observe Seynabou Fall, la déléguée d'un groupement de femmes venues de Saint-Louis pour commercialiser le riz de la vallée du fleuve Sénégal (nord) et d'autres produits céréaliers.
C'est la deuxième fois que Mme Fall participe à la FIARA. "La foire n'a démarré que depuis quelques jours. C'est normal qu'il n'y ait pas beaucoup de monde", relativise l'exposante Maïmouna Oumar Diallo, venue de Podor (nord).
Le technicien agronome Moussa Goudiaby est l'un des exposants de la FIARA 2025. "Ce n'est que le début. J'espère que les gens viendront en masse comme lors des années précédentes", a dit cette transformatrice de produits céréaliers et vendeuse de légumes.
Moussa Goudiaby, un technicien agronome et représentant d'une entreprise spécialisée dans le maraîchage et les semences, se dit "satisfait" du déroulement de la FIARA, même s'il juge l'affluence des visiteurs encore faible.
"Nous développons des méthodes permettant d'augmenter les rendements agricoles. Les gens visitent notre stand avec beaucoup de curiosité", se réjouit M. Goudiaby.
"Souveraineté alimentaire : enjeux, défis, perspectives" est le thème de la 25e édition de la FIARA, qui a démarré le 24 avril dernier et se poursuivra jusqu'au 20 mai.