Addis-Abeba — : - Les experts du 11e Forum de droit international de la Commission de l'Union africaine ont souligné l'importance cruciale d'un engagement actif de l'Afrique dans la réforme de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour atteindre les objectifs économiques et d'intégration du continent.
S'exprimant lors du forum, le professeur Alain Didier Olinga, président du Forum et membre du Forum sur le droit commercial international de la Commission de l'UA, a souligné la nécessité pour l'Afrique de jouer un rôle de premier plan dans l'élaboration du système commercial mondial.
Le professeur Olinga a également souligné que le droit commercial international n'est pas seulement une discipline juridique, mais aussi un fondement de l'intégration régionale et du progrès collectif. Il a appelé à des cadres juridiques plus solides et à une coopération régionale alignée sur les priorités de développement de l'Afrique.
Nurlegen Endris, directeur des affaires juridiques internationales au ministère éthiopien des Affaires étrangères, a réaffirmé le leadership de l'Éthiopie dans la promotion de l'intégration économique africaine.
Il a présenté les vastes réformes macroéconomiques menées par le pays pour soutenir la mise en oeuvre de la ZLECA.
Il a souligné que l'Éthiopie avait pris des mesures importantes pour libéraliser son économie et ouvrir des secteurs auparavant restreints aux investissements étrangers, se positionnant ainsi comme un modèle d'intégration économique régionale.
La professeure Hajer Gueldich, conseillère juridique de l'Union africaine (UA), a fait écho à l'appel lancé à l'Afrique pour qu'elle affirme sa souveraineté juridique et économique dans la gouvernance du commerce mondial.
« L'indépendance économique, une coopération continentale plus approfondie et un commerce intra-africain renforcé sont essentiels », a déclaré Mme Gueldich. « La ZLECA n'est pas seulement un accord commercial, c'est un outil de transformation susceptible de remodeler l'ordre économique mondial. »
La conseillère juridique a également ajouté que l'action de l'Afrique en faveur d'une réforme juste et équitable du commerce mondial n'a pas commencé à Genève, mais à Addis-Abeba.