Le Budget 2025-26, bien qu'accueilli favorablement par la communauté des affaires, laisse néanmoins un goût amer sur certains points sensibles. Business Mauritius (BM) estime qu'un dialogue avec le gouvernement est nécessaire, notamment sur les mesures concernant l'immobilier et le secteur bancaire. Ces dispositions pourraient nuire à la compétitivité de Maurice face à d'autres centres financiers internationaux comme Dubaï et Singapour, et bouleverser le modèle économique des promoteurs de Smart Cities.
Lors d'une conférence de presse hier soir au Café du Vieux Conseil, à Port-Louis, le président de BM, Anil Currimjee, a exprimé ses préoccupations. « Certaines mesures fiscales contenues dans le Budget affectent l'immobilier en modifiant le business model de ce secteur », demandant des discussions avec les autorités pour mieux comprendre ces changements et les optimiser, sans nuire aux fondements du secteur. Le Chief Executive Officer (CEO) de BM, Kevin Ramkaloan, a souligné la nécessité d'analyser les impacts sur l'immobilier pour « comprendre comment poursuivre les différents types de développement économique dans ce domaine ».
Le CEO de la Mauritius Bankers Association, Daniel Essoo, a lui reconnu que l'exercice budgétaire n'a pas été « facile ». Il a néanmoins tiré la sonnette d'alarme sur les nouvelles charges fiscales visant le secteur bancaire. « Nous digérons encore les annonces, mais il est clair que le secteur bancaire fera face à des taux d'imposition très élevés, dépassant les 30 %, soit trois fois plus qu'à Dubaï et deux fois plus qu'à Singapour. » Selon lui, ce niveau de taxation pose des questions fondamentales sur la compétitivité du secteur financier à Maurice. La communauté des affaires insiste sur la nécessité d'une exécution rapide des mesures annoncées afin qu'elles puissent produire